L\'entreprise réunionnaise éclairée

ENFIN L'HOMME

Au commencement l'homme, à chaque niveau d'appréhension, culturel, individuel, social, physique, cosmogonique, spirituel, économique, politique ... perçoit spontanément ce qui l'entoure comme organisé à partir de lui, égocentrisme !

Chacun le sait aujourd'hui, la science nous a permis de découvrir le contraire, ainsi la terre n'est pas le centre de l'univers, et ma culture n'est pas la seule valable possible.

Il en va de même pour les relations entre les individus, le premier pas sur le développement d'un être humain est le constat que chacun vit dans un univers mental séparé.

Rien n'étant prescrit, rien n'étant placé dans une « position particulière », la chaîne des causes et des conséquences obéissant si bien au principe de simplicité, ainsi que le démontre notamment la récente confirmation de la structure plane de l'univers ( donc où la géométrie euclidienne s'applique), l'inscription de la destinée humaine ne saurait être considérée comme particulière, même ma propre vie, même celles de ceux qui me sont le plus chers.

Soyons modeste et reconnaissons notre insignifiance, et probablement l'absence totale d'intérêt supérieur ! Alors pour l'homme reste-t-il encore un objectif qui vaille la peine ?

L'objectif que peut se fixer chacun devient ainsi une chose très intime. Il ne saurait être question pour qui a la prétention de rester dans « le vrai » de définir des objectifs externes.

Que l'on raconte une histoire, tienne un discours philosophique, fasse un acte pédagogique ... l'acte le moins vain est encore de « donner à penser » pour permettre à chacun d'envisager sa vie de façon autonome.

Pour ce qui concerne l'esprit humain, il existe des règles générales de fonctionnement communes, celle-ci forme un paradigme, qu'à l'instar d'Edgar MORIN nous qualifierons de paradigme humain.

Pour moi ce paradigme peut aussi s'approcher, s'environner, à travers les catégories suivantes : Les émotions, les fonctions logiques, les aspirations.

Entre la perception et l'action le cerveau fonctionne comme un système complexe, incluant notamment des structures antagonistes, dont les émotions, les fonctions logiques et les aspirations conditionnent l'organisation non pérenne d'un ensemble d'attracteurs étranges d'où émerge un ensemble de choix conscients et inconscients qui nous fait donc en continu passer de la perception à l'action.

L'action au sens large s'inscrit en principe dans ce que l'on a coutume d'appeler la recherche du bonheur, soit d'une manière originale, individuelle, soit d'une manière plus convenu par conformation à un objectif culturel commun ou un idéal.

Mais ce qui compte en premier c'est d'affiner la perception afin de permettre à l'esprit de « mouliner » sur du « vrai » du « réel ». En second lieu il s'agit grâce à cette perception affinée, d'être capable d'analyser et de percevoir son propre comportement et les effets de celui-ci sur l'environnement .

Enfin entreprendre de modifier ma configuration mentale en fonction des objectifs poursuivis pour conduire à l'action efficace selon les critères de l'acteur.

Il existe aujourd'hui une organisation socio-économique dominante à base d'esprit d'entreprise, d'individualisme, mon propos vise à rendre chacun le plus responsable possible de sa propre destinée, ce qui est conforme à l'idéal dominant mais en fait contradictoire avec la pratique et surtout les objectifs réels, bien que parfois inconscients des organisations et des groupes formels ou informels.

Si chacun, ou même seulement vous, cher lecteur, est en mesure de déterminer de quoi il a vraiment besoin, il y a fort à parier que les choix que vous ferez vous permettront d'atteindre vos objectifs de plaisir, de partage, de compassion et même d'ambition.

Encore une fois il s'agit d'échapper à la malédiction qui fait de nous des « copieurs », capable du pire comme du meilleurs, pour tenter de devenir les inventeurs de notre histoire personnelle donc conscient et réellement responsable (du meilleur ou du pire mais librement).

Etre capable de se retirer des jeux d'influences qui nous entourent est sans doute l'enjeu capital pour la construction d'une humanité en accord avec elle même porteuse de tolérance, de non violence.